Cébazat, France – 31 janvier 2024 – AddUp, équipementier mondial de fabrication additive métallique, et Airbus Defence & Space, ont livré la première imprimante 3D métallique à l’Agence spatiale européenne. Cette imprimante 3D métal a été développée par une équipe industrielle dirigée par Airbus Defence and Space dans le cadre d’un contrat avec l’Agence spatiale européenne (ESA), cofinancé par Airbus Defence and Space. L’imprimante 3D métal a été conçue pour évaluer les capacités et les performances de la technologie additive et pour réaliser la disposition des métaux en 3D dans des conditions de microgravité soutenues. Le mardi 30 janvier 2024, l’imprimante 3D métal a été lancée avec succès par la mission NG-20 de la NASA vers la Station spatiale internationale. Les opérations d’impression devraient commencer fin février ou début mars.

La possibilité de fabriquer des pièces détachées directement dans l’espace, sans avoir à les transporter depuis la Terre, marque une nouvelle étape pour la prochaine génération d’exploration spatiale. Cela permettra non seulement de réaliser des millions d’économies, mais aussi d’ouvrir la voie aux vols spatiaux habités en rendant leur fonctionnement autonome viable.

Projet Metal3D

Le projet “Metal3D” a débuté en 2016 lorsque l’Agence spatiale européenne a attribué le contrat à Airbus Defence & Space. Un objectif clé : Créer la première imprimante 3D métal à fonctionner en toute sécurité en microgravité, à bord de la Station spatiale internationale. AddUp, leader de l’impression 3D métal, accompagne le groupe Airbus depuis plus de 10 ans, non seulement dans la fourniture de pièces de vol, mais aussi sur divers projets d’innovation.

Sébastien Devroe, directeur technique d’AddUp, commente l’expertise apportée par l’équipe d’AddUp au projet : “Le développement de l’imprimante 3D Metal repose sur l’expertise multidisciplinaire unique des ingénieurs et des chercheurs d’AddUp. Notre personnel possède une expertise dans une variété de processus de fabrication additive, de conception de machines, de programmation et d’optimisation des opérations. Nos équipes ont soutenu le développement de cette première imprimante 3D métal spatiale, qui sera bientôt en orbite. L’imprimante 3D métal a été conçue et optimisée pour répondre aux conditions et à l’environnement de la Station spatiale internationale”

“AddUp a été choisi pour ce projet sur la base d’une longue histoire et d’un partenariat ancré dans l’exploration et l’innovation”. explique Elodie Viau, responsable de l’ingénierie chez Airbus Space Systems. “Nous étions convaincus qu’avec les connaissances et l’expérience de l’équipe d’AddUp, combinées à l’expertise technologique d’Airbus, nous parviendrions ensemble à fournir une imprimante 3D métal de haute qualité et efficace pour soutenir l’exploration de l’espace.”

Échantillons produits par l’imprimante 3D métal avant le lancement vers la station spatiale. Avec l’aimable autorisation de l’ESA.

Une innovation qui marque une nouvelle étape dans l’exploration spatiale

L’imprimante 3D métal sera installée dans l’ISS début 2024, à bord du module scientifique européen Columbus, aux côtés des autres expériences menées par les équipes européennes. Il est prévu que quatre spécimens soient imprimés par l’imprimante 3D métal dans le module Columbus et, à titre de référence et de comparaison, ces spécimens seront également imprimés au sol. Les spécimens seront ramenés sur Terre, analysés et comparés à ceux produits au sol. L’objectif de ces expériences est de rendre l’impression 3D métallique extraterrestre viable, par exemple pour la fabrication de pièces de rechange. L’impression 3D de métaux dans l’espace limiterait les besoins logistiques depuis la Terre, qui peuvent prendre jusqu’à 12 mois entre la préparation, le décollage et la livraison.

Le point de vue exprimé ici ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant l’opinion officielle de l’Agence spatiale européenne.